Indiennes...

les amérindiens ...Pour les Amérindiens des États-Unis la Terre est leur mère. Tout ce qui est dans la nature, êtres vivants ou non, participe au lien sacré de la vie. Chacun à sa manière remplit sa mission. L’homme n’a pas tissé la toile de la terre : il en est simplement le fil. Chaque élément naturel, chaque animal est digne de respect.



En premier lieu, les Amérindiens sont animistes et conçoivent le monde comme un « Grand Tout » dans lequel les éléments naturels et surnaturels coexistent, La frontière entre le monde visible et le monde des esprits n’existe pas et les croyances s’expriment dans tous les moments de la vie quotidienne.





Les Amérindiens honorent un Dieu créateur et unique appelé « Le Grand Esprit » dont le nom varie en fonction des langues : « Wacondah » ou « capitaine du ciel » pour les Apaches, « Gitche Manitou » chez les Algonquins. Il existe aussi une multitude de dieux secondaires, « Esprits auxiliaires » (par exemple : les esprits du vent, du feu, du tonnerre, ou wakantanka, le dieu de la chasse) ou encore « ancêtres ». Le monde compte également des créatures maléfiques comme le Wendigo. Mais contrairement aux Aztèques ou aux Incas, les Indiens d'Amérique du Nord n'assimilèrent pas les explorateurs européens à des dieux. Même s'il existe des récits traditionnels faisant mention de migrations de leurs ancêtres, la plupart des Amérindiens pensent qu'ils sont apparus en Amérique. Dans beaucoup de mythes, les Amérindiens auraient émergé de la mer, d'un lac ou d'une cavité



Les Amérindiens sont les premiers occupants du continent américain et leurs descendants. En 1492, l’explorateur Christophe Colomb pense avoir atteint les Indes orientales alors qu’il vient de débarquer en Amérique, aux Antilles. À cause de cette erreur, on continue d’utiliser le mot « Indiens » pour parler des populations du Nouveau Monde. Avec les travaux du cartographe Martin Waldseemüller au début du xvie siècle, on commence à parler de « continent américain », en l’honneur du navigateur italien Amerigo Vespucci ; ses habitants deviennent les « Indiens d’Amérique » pour les distinguer des populations de l’Inde.


En absence d’appellation qui fasse consensus, on utilise parfois les expressions de « premières nations » ou « premiers peuples ». La formule « Peaux rouges » est ancienne et n’est jamais utilisée aux États-Unis où l’on préfère les expressions Native Americans (Américains d’origine), Native peoples (peuples d’origine), American Indians (Indiens d’Amérique), First Nations (premières nations), Aboriginal Peoples (peuples aborigènes), Indigenous Peoples of America (peuples indigènes d’Amérique), Amerindians (Amérindiens) ou encore Amerinds ; mais aucun n’est vraiment satisfaisant en raison de la diversité de ces peuples et parce que ces derniers les rejettent et préfèrent employer leur nom d'ethnie ou de tribus


L'arrivée des Européens en Amérique du Nord à partir du xvie siècle provoqua d'importantes conséquences sur les Amérindiens : leur nombre s'effondra à cause des maladies, des guerres et des mauvais traitements. Leur mode de vie et leur culture subirent des mutations. Avec l'avancée de la Frontière et la colonisation des Blancs américains, ils perdirent la majorité de leur territoire, furent contraints d'intégrer des réserves. Leur situation démographique, sociale et économique ne cessa de se dégrader. Depuis les années 1970, la communauté amérindienne connaît un certain renouveau : leur population augmente, la pauvreté recule lentement, les traditions revivent. Si les Amérindiens sont désormais des citoyens à part entière, ils restent malgré tout en marge du développement américain.











Retracer le passé des tribus amérindiennes est un véritable défi pour les historiens. En effet, leur culture repose sur la transmission orale. Contrairement aux Mayas ou aux Aztèques, les peuples d’Amérique du Nord n’utilisent aucun système d’écriture à l’époque précolombienne et demeurent par conséquent dans la protohistoire. Il existe cependant de nombreux sites avec des pétroglyphes ou les wiigwaasabakN 2 (dessins sur des feuilles de bouleaux) qui témoignent d'une riche illustration. Influencés par les Européens, certains peuples développent toutefois un système d’écriture syllabaire(CherokeesPieds-NoirsInnusCrisInuits) ou alphabétique pour une trentaine de peuples (CheyennesMicmacsNavajos).
Pour autant, écrire une histoire des Amérindiens n’est pas totalement impossible. Il faut pour cela croiser les sources archéologiques et artistiques. L’étude des scènes et des calendriers peints sur les peaux d’animaux ou celle des pétroglyphes du Sud-Ouest américain ou du nord des Grands Lacs est souvent utilisée par les spécialistes.
L’histoire des peuples amérindiens peut également être en partie reconstituée grâce aux récits des Européens ayant établi les premiers contacts. Missionnaires, explorateurs, officiers, coureurs des bois donnent des informations intéressantes sur les indigènes. Par exemple, le mémorialiste de l’expédition de Pánfilo de NarváezÁlvar Núñez Cabeza de Vaca a consigné ses observations ethnographiques sur les peuples indigènes du golfe du Mexique, publiées en 1555 sous le titre de Naufragios (Naufrages). Ces témoignages sont toutefois d’une nature bien particulière ; ce sont ceux des conquérants qui redoutent les autochtones, les méprisent ou les décrivent comme des sauvages. Certains écrits de captifs, faits prisonniers des Amérindiens à la suite de raids, présentent des informations intéressantes sur les différentes peuples d’Amérique du Nord. Réduits en esclavage, ces prisonniers vivent au sein des tribus, et ont parfois livré des descriptions précieuses pour les anthropologues.







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